La 33e journée mondiale du diabète s’est célébrée le 14 novembre 2024 à l’hôtel Pefaco de Brazzaville, sous le haut patronage de M. Gilbert Mokoki, ministre congolais de la Santé et de la Population, en présence du Docteur Vincent Dossou Sodjinou, Représentant par intérim de l’OMS au Congo, de Mme la Conseillère du Chef de l'Etat, Département Santé, des membres des Commissions Santé du Sénat et de l'Assemblée, de l'Inspecteur général de la Santé, du directeur général des Soins et Service de santé, du Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé de l'Université Marien Ngouabi et des professionnels de la Santé, sous le thème : « Diabète et bien-être ». Ainsi, l’OMS et le Gouvernement de la République du Congo ont profité pour lancer la Projet PEN-Plus sur les Maladies Non Transmissibles (MNT).
En effet, le diabète sucré (DS) est une maladie liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie menant à une hyperglycémie chronique. C’est une maladie dans le cadre de laquelle l’organisme ne produit pas assez d’insuline ou n’y répond pas normalement, ce qui entraîne un taux de sucre dans le sang (glucose) anormalement élevé.
A fortiori, le diabète demeure un gros problème de santé ; les chiffres en témoignent. A l’échelle mondiale en 2021, 531 millions de personnes étaient atteintes de diabète et si rien est fait d’ici 2045, 784 millions de personnes le seront, soit une augmentation de 46%. En Afrique malgré cela, nous allons observer une augmentation exponentielle de 134%.
D’ailleurs, l’OMS révèle que le diabète constitue un problème majeur au niveau mondial et l’Afrique est la première région du monde pour le diabète non diagnostiqué.
Pour pallier à cette situation cruciale, l’OMS au Congo, par le biais de son Représentant par intérim, le docteur Dossou Sodjinou, en partenariat avec le gouvernement de la République, ont procédé au lancement d’un programme salvateur, le Projet PEN-Plus sur les Maladies Non Transmissibles, en octroyant au Congo un Kit médical pour le dépistage et la prise en charge des patients diabétiques.
Selon le docteur Dossou Sodjinou, les maladies non transmissibles peuvent être prévenus. « Bien sûr ! On peut remédier au diabète on peut donc le prévenir. C’est une maladie qu’on peut prévenir à travers une bonne activité physique. L’OMS recommande de faire une activité sportive de son choix. Ensuite, à travers une alimentation équilibrée et aussi à travers un contrôle régulier de son état de santé. Parce que, une chose est de prévenir, mais une chose importante est aussi de se savoir très tôt diabétique, parce que, lorsque l’on sait qu’on est diabétique, on peut rentrer dans la chaîne du traitement et prévenir la survenue des complications », a-t-il fait savoir.
« D’abord, l’OMS fournit des directives techniques sur, comment prévenir la maladie, comment prendre en charge, comment traiter les complications, comment accompagner sur le plan psychologique les patients », a expliqué Monsieur le Représentant par intérim de l’OMS au Congo.
Le docteur Dossou Sodjinou a également confirmé « qu’il n’y a pas une périodicité quelconque, c’est une stratégie permanente, qui a été défini. C’est vrai que, actuellement, la plupart des interventions qui sont mise en œuvre vise 2030, mais en fait, l’idée c’est de renforcer cette capacité de façon durable, on ne va pas s’arrêter, parce que le diabète ne finira pas en 2030, donc, c’est pas un projet d’une courte durée, y a une phase pilote, qui va être mise en œuvre et après, on va le généraliser à tout le système de santé et s’assurer que ces mises en œuvre de façon définitive et pérenne et pour toujours », a-t-il conclu.
En rappel, le stratégie PEN-Plus est une stratégie régionale pour s’attaquer aux maladies non transmissibles graves au niveau des établissements de santé d’orientation-recours de premier niveau. Fournir ensemble des services essentiels de lutte contre les Maladies Non Transmissibles (MNT), afin d’alléger le fardeau des MNT graves et non traitées parmi les populations grâce à des services ambulatoires décentralisés et à une prise en charge intégrée des cas dans la Région Africaine.
En conséquence, le PEN-Plus a pour objectifs : de renforcer la disponibilité et l’accès à des soins de qualité pour les MNT sévères dans les établissements de référence ; d’améliorer et reconnaître la capacité du personnel de santé, en particulier dans les hôpitaux de district, à fournir des soins intégrés pour les MNT ; d’améliorer la disponibilité des médicaments et des équipements essentiels pour la prise en charge des maladies non transmissibles graves dans les hôpitaux de district et de soutenir le suivi, l’évaluation et la recherche sur les interventions PEN-Plus.
Le but visé est de réduire la mortalité prématurée due aux Maladies Non Transmissibles chez les enfants les plus pauvres d’Afrique et les jeunes adultes en améliorant l’accès au diagnostic, traitement et des soins de qualité pour le diabète de type 1, les cardiopathies congénitales, les rhumatismes cardiaques et la drépanocytose.
Signalons que le diabète type 2 est souvent favorisé par l’hérédité, l’obésité, l’alimentation malsaine et l’inactivité physique. Entraîne des complications dans d’autres organes du corps : atteinte du système nerveux (AVC…) ; atteinte du système cardiovasculaire (insuffisance/ crise cardiaque…) ; atteinte oculaire (cécité) ; atteinte rénale (insuffisance rénale…) et pied diabétique.
Par contre, la prévention au diabète est toute indiquée : pratiquer une activité physique ; manger moins salé, moins sucré et moins gras ; se faire dépister puis limiter la consommation d’alcool et arrêter le tabac.
VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo Brazzaville mise en ligne le 18 novembre 2024
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