Après une formation et un accompagnement à l’entrepreneuriat féminin dénommé « Go-Premières » initiée par l’association Women of Africa Congo, la première promotion des entrepreneures accompagnées par son incubateur « Les Premières Congo » a reçu, le 23 novembre, à la Chambre consulaire de Pointe-Noire les certificats de fin de formation.
Du 11 décembre 2023 au 15 Juillet 2024, quinze femmes entrepreneures dont huit à Pointe-Noire et sept à Brazzaville ont suivi le programme d’appui à l’entrepreneuriat féminin intitulé « Go Premières » déployé par son incubateur « Les Premières Congo » financé par l’Agence française de développement (AFD) avec l’appui multiforme de plusieurs partenaires publics et privés. Ce programme inclus des ateliers collectifs, un coaching personnel et un accompagnement individuel. « Aujourd’hui plus qu’hier, dans ce contexte chargé des défis colossaux, il nous faut impliquer les femmes dans le domaine entrepreneurial. Notre mission consiste à réaliser des programmes de développement et à créer des structures de vie autosuffisantes et autogénérées en lien avec les objectifs du développement durable », a dit Nadia Touby Eko, présidente de Women of Africa Congo. Et d’ajouter : « Chères entrepreneures, vous êtes les femmes sur lesquelles nous avons placé notre espoir, un terreau sur lequel nous nous sommes appuyés pour asseoir l’engagement entrepreneurial. Soyez rassurés que l’association Women of Africa sera toujours à vos côtés pour vous suivre et vous accompagner ».
Ce programme a reçu l’assentiment des pouvoirs publics, notamment le ministère des Petites et Moyennes entreprises (PME) et de l’Artisanat. « Le département des PME félicite les entrepreneures qui ont suivi avec assiduité et engagement la formation. Soyez dignes de la responsabilité qui est la vôtre en étant les premières de ce programme. Saisissez l’opportunité qui vous est offerte en plus de confronter la connaissance de votre métier, de revisiter vos pratiques de gestion, de repenser et enrichir votre approche commerciale, de réussir votre organisation et de disposer des leviers de financement pour votre avenir », a dit Alexandre Sita, directeur interdépartemental des PME Pointe-Noire/Kouilou.
Au cours de l’activité, Cornelie Mapapa, responsable Gestion et relations extérieures de l’association Women of Africa, a expliqué les différents modules et sessions qui ont meublé la formation. Ce sont, entre autres, permettre aux entrepreneures de comprendre des concepts de base de l’entrepreneuriat, de comprendre l’environnement de l’entreprise et les processus de blocage qui peuvent survenir, renforcer les capacités à gérer un projet entrepreneurial, à acquérir des connaissances dans la gestion des équipes et des collaborateurs, à la gestion financière, à comprendre et à améliorer son environnement social, économique, technologique …
Plusieurs communications ont également été faites au cours de cette activité afin d’édifier l’auditoire sur les opportunités à saisir en se lançant dans l’entrepreneuriat « Entreprendre au féminin : stratégie et clés de réussite » par Edrine Samba, promotrice de Tibooka Food et cheffe de projet manoquerie du Congo, « Les solutions d’appuis non financiers et financiers aux entrepreneures » par Alexandre Sita, « vingt-cinq idées de projets d’entreprises sur cinq secteurs d’activités » par Victorien Kimbembé Massoumou, business coach.
Selon Edrine Samba, la passion et la persévérance sont les principales-clés pour réussir son entreprise. Plusieurs programmes et projets accompagnant les entrepreneurs sont disponibles au niveau du gouvernement. D’autres sont offerts par les partenaires internationaux, a ajouté le directeur départemental des PME. Selon Victorien Kimbembé Massoumou, vingt-cinq idées de projets d’entreprises sur les cinq secteurs d’activités peuvent être explorées par les femmes. En agriculture, il y a la production des semences, la production des champignons, les huiles essentielles venant des plantes aromatiques par exemple, la production du miel. Dans l’artisanat, il y a la vannerie et ses métiers connexes. L’agro- industrie est aussi un vivier de création de richesses avec la transformation des asperges, des aubergines, des courges qui peuvent être conservées dans des bocaux pour garantir leur intemporalité, le chocolat, le café, etc. Les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) avec les créateurs de contenus (créations des textes, des vidéos, des photos qui peuvent être vendus aux entreprises, l’ouverture des centres d’appels pour la gestion des clients par exemple, le télé-secrétariat. Les services constituent aussi un secteur générateur de revenus avec le conseil (aider l’entreprise à innover sur sa qualité, la sécurité, l’archivage électronique, la marketing digital, les ventes en ligne, la livraison des colis, la fabrication du savon amélioré…
Le partage d’expérience sur le parcours de trois entrepreneures accompagnées par l’association Women of Africa Congo et ayant réussi le lancement de leurs activités a mis fin à l’activité. Signalons que Women of Africa est une organisation internationale créée le 8 mars 2002. Elle implémente sur le terrain avec ses bénévoles et en partenariat avec les populations des programmes et des actions pour le développement durable. Ce sont des actions en faveur des femmes, des enfants et des jeunes dans les domaines de la santé, l’éducation, la formation, la culture, le microcrédit, la prévention, la lutte contre les violences, la reconstruction, l’agriculture, l’environnement. Elle est présente dans vingt pays dont dix-huit pays africains.
Article de Hervé Brice Mampouya publié le 25 novembre 2024 sur adiac congo
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